
Ce livre décrit en détail le paysage, les coutumes et la psychologie des habitants d'une ville rurale en France. Il montre comment la cupidité croissante de Grandet empoisonne la vie de sa famille et contraste avec la vénération et la naïveté que lui témoignent sa femme et sa fille Eugénie. Cette dernière tombe amoureuse de son cousin Charles (un globe-trotter sans scrupules) qui ne l'aime pas en retour. Eugénie, bafouée, souhaite entrer au couvent, mais finit par épouser un homme dont elle n'est pas amoureuse, afin de pouvoir gérer ses biens. À la mort de son mari, elle fait don de la quasi-totalité de sa fortune à des œuvres caritatives. La fin est laissée en suspens. L'adaptation et l'exploitation de ses personnages aux différentes situations politiques du moment sont jugées avec ironie, car ils sont utilisés pour prospérer et s'enrichir. Il s'agit d'un roman réaliste, que l'auteur inclut parmi ceux de la "Comédie Humaine", dans lesquels Balzac déverse des expériences de sa propre vie. Il est remarquable pour sa fluidité narrative, son agilité et son esprit. Il y a des références positives et négatives à la religiosité, qui ne sont pas significatives.